Quel est le rôle d’un administrateur de société en Suisse ? Obligations, responsabilités et opportunités
- Guylain Malanda
- 16 avr.
- 16 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 sept.
En Suisse, le rôle d’un administrateur d’une société (SA ou Sàrl) va bien au-delà d’une simple fonction honorifique. Véritable garant de la stratégie, de la conformité et de la stabilité de l’entreprise, l’administrateur agit au nom des actionnaires tout en étant soumis à des obligations légales strictes.
Comprendre ses missions, ses responsabilités et ses risques est crucial, autant pour les entrepreneurs qui souhaitent déléguer la gestion, que pour les professionnels qui envisagent d’accepter ce rôle.
Dans cet article, nous allons explorer en détail :
Les missions légales et stratégiques d’un administrateur en Suisse
Ses responsabilités civiles, fiscales et pénales
Les avantages et inconvénients de ce poste
Les précautions à prendre pour limiter les risques
Besoin d’un administrateur pour votre entreprise en Suisse ? Nous proposons un service d’administration au meilleur prix pour garantir votre conformité légale et optimiser la gestion de votre société. Cliquez ici pour en savoir plus

Qu'est-ce qu'un administrateur d'entreprise en Suisse ?
Un administrateur d'entreprise en Suisse est une personne désignée pour superviser la gestion et la direction stratégique d'une société. Il peut être administrateur unique (dans les petites structures) ou membre d'un conseil d'administration (dans les entreprises de plus grande taille).
Le rôle et les missions d'un administrateur en Suisse
1.1 Gouvernance et stratégie
L’administrateur n’est pas seulement un représentant légal : il est le chef d’orchestre de la gouvernance de l’entreprise. Concrètement, il définit et valide les grandes orientations de la société.
L’administrateur établit la vision et les objectifs à long terme en fonction des opportunités du marché, des tendances économiques et des attentes des parties prenantes (actionnaires, employés, clients, etc.).
Par exemple, dans une société anonyme (SA) active dans l’horlogerie à Genève, l’administrateur va superviser la stratégie de développement international. Cela inclut l’ouverture de nouvelles filiales, la conclusion d’accords de distribution ou la définition d’un plan marketing global. Sans son approbation, la direction opérationnelle ne peut pas engager la société dans des décisions stratégiques majeures.
Ses responsabilités comprennent notamment :
Déterminer les objectifs à moyen et long terme (croissance, innovation, exportation, digitalisation).
Contrôler la bonne exécution des décisions stratégiques par la direction générale.
Anticiper les risques et mettre en place une gestion proactive (par exemple : surveiller l’évolution des taux de change pour une société exportatrice).
En Suisse, contrairement à d’autres pays, l’administrateur doit veiller non seulement aux intérêts des actionnaires, mais aussi à la pérennité de l’entreprise dans son ensemble.
1.2 Gestion financière
En Suisse, la transparence et la fiabilité des finances d’une société sont primordiales. L’administrateur en est le gardien légal et moral.
Gérer les finances de l’entrepriseIl valide les budgets, surveille la trésorerie et veille à la rentabilité des opérations.
Dans une PME suisse, l’administrateur peut décider d’investir dans un nouvel outil de production pour améliorer la productivité et réduire les coûts à long terme.
Ses missions financières incluent :
Budgétisation : validation des prévisions financières et allocation des ressources.
Supervision des comptes : il s’assure que la comptabilité est tenue selon les normes suisses (CO, Swiss GAAP RPC ou IFRS pour les grandes entreprises).
Décisions financières stratégiques : approbation d’un investissement important, gestion de la trésorerie ou négociation de crédits bancaires.
Une start-up fintech basée à Zurich souhaite lever des fonds auprès d’investisseurs étrangers. L’administrateur devra vérifier que les conditions du financement sont conformes aux intérêts de la société et éviter tout endettement excessif qui mettrait en péril sa solvabilité.
Conseil d’expert : Un administrateur qui valide des comptes “cosmétiques” ou des budgets irréalistes engage sa responsabilité personnelle. Il est donc crucial de demander régulièrement des rapports financiers détaillés et indépendants.
1.3 Gestion administrative et du personnel
Même si la direction opérationnelle gère au quotidien les employés, l’administrateur a un rôle de surveillance et de décision clé dans l’organisation interne et la gestion des ressources humaines.
Il veille à ce que les dirigeants et managers appliquent efficacement les plans stratégiques décidés. Cela inclut la gestion des équipes, des ressources et des projets.
C’est comme un capitaine de navire qui s’assure que chaque membre d’équipage sait exactement quoi faire pour arriver à destination sans encombre.
L’administrateur met en place des structures efficaces pour optimiser la prise de décision et améliorer la gestion interne de l’entreprise.
Ses autres responsabilités incluent :
Nommer ou révoquer les directeurs ou gérants.
Fixer les lignes directrices en matière de politique RH (rémunération, diversité, éthique).
S’assurer du respect de la législation suisse du travail (durée du travail, assurances sociales, sécurité au travail).
Par exemple, dans une PME familiale à Lausanne, l’administrateur peut intervenir pour arbitrer un conflit entre deux membres de la direction ou approuver un plan de restructuration impliquant des licenciements.
Astuce pratique : De nombreux administrateurs délèguent la gestion RH à des spécialistes, mais il reste indispensable de contrôler régulièrement la conformité des contrats et des déclarations sociales (AVS, LPP, assurances accidents).
1.4 Représentation légale
En Suisse, la société est une personne morale. Mais seule une personne physique peut la représenter : c’est l’administrateur.
L’administrateur joue souvent un rôle de diplomate : il négocie avec les investisseurs, les clients, les fournisseurs et les autorités publiques pour défendre les intérêts de l’entreprise.
Par exemple, l’administrateur d’une start-up fintech en Suisse peut être amené à négocier avec des banques et des régulateurs pour obtenir une licence financière.
Cela implique aussi :
Signer des contrats majeurs (bail commercial, contrat de distribution, accord de partenariat stratégique).
Représenter la société auprès des clients, partenaires bancaires, fournisseurs et autorités publiques.
Défendre les intérêts de l’entreprise devant les tribunaux si nécessaire.
Une entreprise de négoce à Bâle conclut un contrat d’approvisionnement avec un fournisseur allemand. C’est l’administrateur (ou une personne mandatée par lui) qui appose la signature engageant légalement la société.
La signature d’un administrateur engage juridiquement et financièrement la société. Il est donc recommandé de définir clairement dans le Registre du commerce qui a droit de signature individuelle ou collective (p. ex. deux administrateurs doivent signer ensemble).
1.5 Protection des intérêts des parties prenantes
Au-delà de la stratégie et de la gestion, l’administrateur a aussi une mission de protection des intérêts collectifs.Il prend des décisions qui assurent la stabilité et la croissance de l’entreprise, tout en garantissant la confiance des investisseurs et le bien-être des employés.
Un administrateur dans une société pharmaceutique en Suisse peut privilégier un investissement coûteux en R&D, non pas pour une rentabilité immédiate, mais pour protéger les emplois et garantir la compétitivité à long terme.
Les obligations légales de l'administrateur.

Pourquoi le rôle d’administrateur est-il crucial en Suisse ?
Le rôle d’administrateur ne se limite pas à la stratégie : il garantit la sécurité légale et financière de l’entreprise. Un bon administrateur permet d’éviter des erreurs pouvant mener à des sanctions, des pertes financières ou même à la faillite.
Ses contributions clés :
Sécurité légale et financière : en s’assurant que l’entreprise respecte toutes ses obligations.
Croissance et innovation : en définissant des stratégies adaptées aux évolutions du marché.
Confiance et crédibilité : en renforçant la réputation et la solidité de l’entreprise auprès des investisseurs et partenaires.
Un administrateur expérimenté dans une société de biotechnologie à Zurich renforce la crédibilité de l’entreprise auprès de fonds d’investissement internationaux, facilitant ainsi la levée de capitaux.
2.1 Devoir de diligence et de loyauté
Le Code des obligations (CO, art. 717) impose à tout administrateur deux principes fondamentaux :
La diligence : agir avec prudence et responsabilité, comme le ferait un “bon gestionnaire” Par exemple, si une entreprise investit dans un projet risqué sans évaluation sérieuse, l’administrateur peut être tenu responsable d’une mauvaise gestion. C’est comme un médecin qui doit diagnostiquer un patient avec attention. Une décision imprudente met la santé de son patient en danger.
La loyauté : toujours agir dans l’intérêt de la société et éviter les conflits d’intérêts. Un administrateur ne peut pas favoriser une entreprise dans laquelle il détient des parts au détriment de la société qu’il dirige.
Par exemple, un administrateur d’une société de construction ne peut pas attribuer systématiquement des contrats à l’entreprise de son frère, si cela nuit à la rentabilité ou à la compétitivité de la société.
Tout conflit d’intérêt doit être documenté et déclaré lors des séances du conseil d’administration. Cela protège l’administrateur et renforce la transparence.
2.2 Respect des règles de conformité
Un administrateur doit veiller au respect strict des obligations légales et réglementaires de l’entreprise. Cela comprend :
La tenue correcte du registre des actionnaires et du registre des ayants droit économiques.
Le dépôt et l’approbation des comptes annuels dans les délais.
Le respect des obligations fiscales (TVA, impôt anticipé, impôt fédéral direct, impôts cantonaux).
Le suivi des assurances sociales (AVS, LPP, assurance accidents).
Par exemple, une société à Lausanne omet de déclarer ses employés à l’AVS. Même si l’erreur provient du service RH, l’administrateur peut être tenu personnellement responsable des cotisations impayées.
Depuis l’introduction de la loi sur le blanchiment d’argent (LBA), les administrateurs de sociétés doivent aussi identifier les bénéficiaires effectifs et signaler toute opération suspecte.
2.3 Obligation de surveillance
L’administrateur n’est pas seulement un stratège : il est aussi un vigile financier et juridique.
Il doit :
Surveiller l’évolution de la santé financière de l’entreprise.
Détecter les situations de surendettement ou de pertes de capital.
Intervenir immédiatement en cas de menace d’insolvabilité.
Par exemple, une société genevoise de commerce international subit une forte baisse de liquidités. Si le conseil d’administration ignore la situation et continue d’engager des dépenses, les administrateurs risquent d’être poursuivis pour gestion fautive.
Point clé : L’article 725 du CO impose aux administrateurs d’alerter le juge si la société est surendettée. Ne pas le faire engage leur responsabilité civile et pénale.
2.4 Obligation de documentation et de transparence
Chaque décision stratégique doit être documentée dans les procès-verbaux du conseil d’administration.Cela sert à prouver, en cas de litige, que les administrateurs ont agi avec diligence.
Par exemple, une start-up basée à Zurich lève CHF 5 millions auprès d’investisseurs. Les administrateurs décident d’allouer 50 % au développement produit et 50 % au marketing international. Si la stratégie échoue, ils pourront démontrer que la décision a été débattue et validée de façon documentée.
Astuce pratique : Tenez toujours des procès-verbaux détaillés (y compris les arguments contre une décision). Cela protège les administrateurs individuellement en cas de contestation future.
2.4 Responsabilité personnelle et juridique (Art. 754 CO)
Si un administrateur prend des décisions qui causent un préjudice, il peut être tenu personnellement responsable. Un administrateur qui signe un contrat non conforme aux lois suisses peut devoir payer personnellement les dommages. C’est comme un conducteur qui cause un accident parce qu’il n’a pas respecté le code de la route.
2.5 Obligation d’informer le juge en cas de surendettement (Art. 725b CO)
En cas de surendettement, l’administrateur doit avertir le juge si les actionnaires ne peuvent pas recapitaliser l’entreprise.
Un administrateur qui cache la mauvaise santé financière d’une entreprise peut être poursuivi pour faillite frauduleuse.
Ne pas informer le juge est une faute grave qui engage la responsabilité civile et pénale.
Un administrateur, c’est comme un capitaine de navire : il doit maintenir l’entreprise sur la bonne trajectoire, en veillant à la conformité légale et financière. S’il ignore l’iceberg devant lui, c’est le naufrage. De même, un administrateur négligent peut entraîner la faillite de l’entreprise et engager sa responsabilité personnelle.
Pourquoi Faire Appel à un Administrateur Professionnel ?
Évitez les risques financiers et juridiques
Bénéficiez d’une gestion experte et conforme à la loi suisse
Optimisez la gouvernance et la rentabilité de votre entreprise
Besoin d’un administrateur compétent pour sécuriser votre société ? Nos experts vous accompagnent pour assurer une gestion fiable et conforme aux obligations légales.
Les avantages et opportunités d’être administrateur
3.1 Pouvoir influencer la direction de l'entreprise
Être administrateur permet d’avoir un impact direct sur l’avenir de l’entreprise. On participe aux grandes décisions qui orientent sa croissance, son expansion et son positionnement sur le marché.
Par exemple, un administrateur d’une PME dans le secteur médical à Lausanne peut orienter la société vers une diversification des produits (dispositifs connectés) pour anticiper les besoins du marché et rester compétitive face à la concurrence internationale.
Bon à savoir : Les administrateurs qui siègent dans plusieurs conseils d’administration deviennent souvent des références dans leur secteur, influençant même les tendances globales.
3.2 Prestige et crédibilité
Occuper ce rôle apporte un statut social et professionnel reconnu. En Suisse, où la gouvernance d’entreprise est fortement valorisée, cela peut renforcer considérablement une réputation.
Par exemple, une personnalité issue du milieu académique qui rejoint le conseil d’administration d’une start-up biotech gagne en visibilité, tout en apportant une crédibilité scientifique à l’entreprise.
Conseil d’expert : Le prestige d’un administrateur dépend aussi de la solidité et de l’image de l’entreprise. Il est donc judicieux de sélectionner ses mandats avec soin.
3.3 Rémunération attractive
Les administrateurs perçoivent une rémunération pour leur rôle, qui varie selon :
La taille de l’entreprise
La complexité des enjeux stratégiques
Le secteur d’activité
Exemple :
Dans une PME familiale, les honoraires peuvent aller de CHF 5'000 à CHF 20'000 par an.
Dans une multinationale cotée en bourse, les rémunérations atteignent plusieurs centaines de milliers de francs par an, parfois complétées par des options d’achat d’actions.
Astuce pratique : Au-delà de la rémunération financière, un mandat d’administrateur peut aussi inclure des avantages en nature (participations au capital, accès à un réseau exclusif, invitations à des événements stratégiques).
3.4 Expansion du réseau professionnel
Être administrateur, c’est aussi avoir accès à un réseau élargi d’entrepreneurs, d’investisseurs et de décideurs politiques.
Par exemple, un administrateur d’une société fintech à Zurich peut être invité à des conférences sectorielles, où il rencontrera des investisseurs institutionnels, des représentants de la FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers) ou encore des leaders de multinationales bancaires.
Point clé : Ce rôle peut ouvrir la porte à de nouveaux mandats, car les entreprises cherchent souvent des administrateurs disposant d’un réseau solide et d’une bonne réputation.
Les inconvénients et risques associés d'un administrateur en Suisse.
4.1 Responsabilités légale et financière élevées
Un des plus grands défis pour un administrateur en Suisse est la responsabilité financière personnelle qu’il assume. En cas de mauvaise gestion ou de non-respect des obligations légales, il peut être amené à couvrir les pertes de la société avec son propre patrimoine.
Par exemple, une société genevoise accumule des dettes fiscales en ne payant pas correctement la TVA. Même si l’erreur vient du service comptable, les administrateurs peuvent être poursuivis personnellement par l’Administration fédérale des contributions.
Conseil d’expert : Il est fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile des administrateurs (D&O) pour couvrir les risques liés à des fautes de gestion.
4.2 Responsabilités juridiques et pénales
En Suisse, l’administrateur peut aussi être tenu responsable sur le plan juridique et pénal.Cela peut inclure :
Des infractions fiscales (fraude, fausses déclarations).
Des violations de la loi sur la concurrence.
Des manquements à la législation environnementale ou sociale.
Un administrateur d’une entreprise industrielle à Bâle peut être poursuivi si l’entreprise ne respecte pas les normes environnementales et cause une pollution grave.
Même une inattention involontaire peut suffire à engager la responsabilité d’un administrateur (par ex. négligence dans le contrôle des déclarations fiscales).
4.3 Risques pour la réputation
La réputation d’un administrateur est directement liée à la santé et à l’éthique de l’entreprise qu’il supervise.Une faillite, un scandale financier ou une mauvaise gouvernance peut gravement entacher son image, parfois pour plusieurs années.
Un administrateur siégeant au conseil d’une société de crypto-actifs à Zoug voit sa réputation fortement affectée après que la société ait été sanctionnée pour blanchiment d’argent. Même s’il n’était pas directement impliqué, son nom reste associé à l’affaire.
Avant d’accepter un mandat, il est crucial de réaliser une due diligence personnelle (analyser les finances, la gouvernance et la réputation de l’entreprise).
4.4 Charge de travail et disponibilité
Le rôle d’administrateur peut sembler théorique, mais il demande en réalité une forte implication en temps et en énergie.
Lecture et validation régulière de rapports financiers.
Participation à plusieurs séances du conseil d’administration.
Réactions rapides en cas de crise (ex. cyberattaque, litige commercial, problèmes de liquidité).
Un administrateur d’une start-up à Zurich peut être sollicité en urgence pour arbitrer une levée de fonds ou intervenir face à un litige avec un investisseur. Cela peut empiéter sur ses autres activités professionnelles.
Accepter un mandat d’administrateur revient à prendre un engagement contractuel fort, qui peut entrer en conflit avec d’autres responsabilités professionnelles ou personnelles.
Besoin d’un Administrateur Expérimenté Pour Votre Entreprise ?
Vous cherchez un administrateur qualifié pour assurer la gestion et la conformité de votre société ?
Nos experts sont disponibles pour vous accompagner dans votre gouvernance d’entreprise.
Comment limiter les risques en tant qu'administrateur d'entreprise ?
Le rôle d’administrateur est prestigieux, mais il comporte des risques importants. Heureusement, il existe des mesures concrètes pour protéger sa responsabilité et exercer son mandat avec sérénité.
5.1 Souscrire une assurance RC professionnelle (D&O)
La première protection consiste à souscrire une assurance responsabilité civile des administrateurs (Directors & Officers). Elle couvre :
Les frais de défense juridique en cas de litige.
Les dommages-intérêts réclamés par des tiers.
Certaines fautes de gestion (dans la limite des exclusions contractuelles).
Si un administrateur est poursuivi par des créanciers pour “gestion fautive” suite à une faillite, l’assurance D&O prend en charge les frais d’avocat et, dans certains cas, les indemnisations.
Vérifiez toujours la portée de la couverture : certaines polices excluent les cas de fraude ou de faute intentionnelle.
5.2 Mettre en place des procédures de contrôle interne
Une gouvernance solide repose sur des processus de contrôle efficaces :
Audit régulier des comptes par un expert-comptable externe.
Mise en place d’indicateurs financiers de suivi (cash flow, endettement, marges).
Validation en conseil d’administration des décisions stratégiques majeures.
Une société exportatrice à Bâle met en place un comité d’audit interne qui examine trimestriellement les contrats internationaux pour éviter toute clause risquée ou non conforme.
Astuce pratique : Utiliser un logiciel de gouvernance (ex. BoardEffect, Diligent) permet de centraliser documents, procès-verbaux et validations, réduisant les oublis et erreurs.
5.3 Tenir une documentation claire et complète
Chaque décision doit être consignée dans des procès-verbaux détaillés.Cette documentation permet de prouver que l’administrateur a agi avec diligence et transparence.
Lors d’une levée de fonds, le conseil d’administration documente les raisons de son choix d’investisseurs, démontrant que le processus a été réfléchi et non arbitraire.
Point clé : En cas de litige, un procès-verbal détaillé peut éviter que l’administrateur soit accusé d’inaction ou de négligence.
5.4 Se former régulièrement aux évolutions légales et fiscales
Le cadre légal suisse évolue régulièrement, notamment en matière de fiscalité, de droit des sociétés et de compliance (blanchiment, transparence, durabilité).Un administrateur doit rester à jour pour prendre des décisions éclairées.
En 2023, l’introduction de nouvelles obligations de transparence ESG a obligé certains conseils d’administration à adapter leur rapport annuel. Ceux qui étaient formés à ces évolutions ont pu anticiper sans difficulté.
Conseil d’expert : Participez à des formations continues organisées par des chambres de commerce, universités ou associations professionnelles (par ex. Swiss Board Institute).
5.5 Déléguer certaines tâches à une fiduciaire ou à des experts
L’administrateur n’a pas vocation à tout gérer seul.Il peut (et doit) déléguer certaines missions techniques à des experts :
Fiduciaire pour la comptabilité et la fiscalité.
Avocat spécialisé pour les contrats complexes.
Conseiller RH pour les problématiques sociales.
Une start-up étrangère qui s’implante à Zurich délègue à une fiduciaire locale la gestion comptable et fiscale. L’administrateur peut alors se concentrer sur la stratégie et la croissance, tout en étant sûr de respecter la loi suisse.
Même en déléguant, l’administrateur doit contrôler et valider. La délégation ne supprime pas sa responsabilité, mais elle réduit fortement le risque d’erreurs opérationnelles.
Besoin d’un administrateur compétent pour votre société ?
Nous vous aidons à trouver un expert qualifié qui saura diriger et sécuriser la croissance de votre entreprise, le tout à un tarif compétitif.
Comment devenir administrateur d’une entreprise en Suisse ?

Devenir administrateur ne nécessite pas de diplôme obligatoire, mais certaines compétences et expériences sont fortement recommandées pour assurer une gouvernance solide et crédible.
7.1 Quelles compétences faut-il pour être administrateur ?
Même si la loi n’impose pas de formation spécifique, certaines qualifications sont de véritables atouts.
Diplôme en gestion, finance ou droit
Avoir une formation universitaire en économie, management, finance ou droit des affaires permet de mieux comprendre les enjeux stratégiques et légaux.👉 Exemple : Un administrateur diplômé en droit commercial pourra anticiper les risques liés aux contrats et aux réglementations.
Expérience en gouvernance d’entreprise
Les entreprises privilégient les profils ayant déjà exercé des responsabilités stratégiques : direction générale, conseil en management, poste de CFO, ou siège dans un autre conseil d’administration. Par exemple, un ancien directeur financier (CFO) peut devenir administrateur pour apporter son expertise en planification et gestion des risques.
Connaissance du cadre juridique suisse
Un bon administrateur doit maîtriser le droit des sociétés en Suisse, notamment les règles du Code des obligations. Comme un arbitre doit connaître toutes les règles du jeu pour prendre des décisions justes, un administrateur doit maîtriser le CO pour éviter les sanctions.
Compétences analytiques et stratégiques
L’administrateur doit savoir analyser un bilan, anticiper les tendances économiques et définir une stratégie adaptée. Dans une start-up tech, il doit pouvoir évaluer les opportunités de financement et adapter le modèle d’affaires au marché.
De nombreux administrateurs complètent leur parcours avec des formations continues en gouvernance d’entreprise (ex. Swiss Board Institute, universités suisses), ce qui renforce leur crédibilité.
7.2 Comment est nommé un administrateur en Suisse ?
Le processus de nomination varie selon le type de société :
Dans une Société Anonyme (SA) : les administrateurs sont élus par l’assemblée générale des actionnaires. Leur mandat peut être renouvelé ou révoqué par vote.
Dans une Société à Responsabilité Limitée (Sàrl) : le rôle peut être assuré par les associés-gérants ou par un administrateur externe nommé.
Une PME suisse peut choisir un administrateur indépendant afin d’apporter un regard extérieur et renforcer la gouvernance.
Pourquoi faire appel à un administrateur professionnel ?
Devenir administrateur en Suisse est un rôle prestigieux et stratégique, mais il implique aussi une responsabilité lourde.Un administrateur compétent permet de :
Éviter les risques financiers et juridiques.
Garantir une gestion conforme et transparente.
Optimiser la gouvernance et la rentabilité.
Besoin d’un administrateur résident ou expérimenté pour votre société en Suisse ? Nos experts vous accompagnent dans votre gouvernance pour sécuriser et développer votre entreprise. Cliquez ici pour en savoir plus.
FAQ – Questions fréquentes sur le rôle d’administrateur en Suisse
Faut-il obligatoirement un administrateur résident suisse ?
Oui. La loi impose que dans une SA (Société Anonyme) ou une Sàrl (Société à Responsabilité Limitée), au moins une personne ayant le droit de signature au sein du conseil d’administration ou de la gérance soit domiciliée en Suisse.
Cela garantit que la société dispose toujours d’un représentant local capable d’agir devant les autorités suisses.
De nombreuses sociétés étrangères font appel à des administrateurs résidents suisses professionnels (souvent via une fiduciaire) pour répondre à cette exigence légale.
Quelle est la durée du mandat d’un administrateur ?
La durée du mandat est fixée par les statuts de la société. Cela peut aller de 1 à 3 ans, mais ça peut être renouvelé indéfiniment.
Quelle est la différence entre un administrateur et un gérant ?
Administrateur (SA) : il siège au conseil d’administration, fixe la stratégie et supervise la direction générale.
Gérant (Sàrl) : il s’occupe davantage de la gestion opérationnelle quotidienne de l’entreprise (signature de contrats, relation avec les employés, gestion interne).
Dans une SA, l’administrateur a un rôle plus stratégique, tandis que dans une Sàrl, le gérant est directement impliqué dans les opérations quotidiennes.
Un administrateur peut-il être poursuivi personnellement ?
Oui. En cas de faute grave, de non-respect des obligations légales ou de gestion fautive, un administrateur peut être poursuivi civilement et pénalement.
Si une société accumule des dettes fiscales impayées et que le conseil d’administration n’agit pas, les administrateurs peuvent être contraints de régler personnellement une partie des montants dus.
La meilleure protection reste la prévention : documentation, contrôle interne, assurance RC professionnelle.
Quelles sont les compétences idéales pour devenir administrateur ?
Un bon administrateur combine plusieurs qualités :
Connaissances en droit suisse des sociétés et fiscalité.
Compétences en finance et gouvernance.
Esprit stratégique et vision long terme.
Intégrité et sens de la responsabilité.
Une société tech à Zoug recherchera un administrateur ayant de l’expérience en levée de fonds et en compliance réglementaire. Une PME familiale à Neuchâtel, quant à elle, privilégiera une personnalité capable de gérer les relations humaines et la succession.
Combien coûte un service d’administrateur en Suisse ?
Les tarifs varient en fonction de la taille et des besoins de l’entreprise. Nous proposons des solutions adaptées à votre budget.
Comment choisir un bon administrateur ?
Il est essentiel de sélectionner un administrateur avec une expérience en gouvernance, une bonne connaissance du droit des sociétés et une vision stratégique adaptée à l’entreprise.
Besoin d’un administrateur fiable et expérimenté ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour un accompagnement sur-mesure.




