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Raison individuelle en Suisse : le guide complet pour créer, gérer et faire évoluer son activité

  • Guylain Malanda
  • 21 mars
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 nov.


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En Suisse, la raison individuelle représente l’une des formes juridiques les plus prisées par les entrepreneurs indépendants. Cette structure simple et accessible permet à une personne physique d’exercer une activité commerciale en son nom propre, sans les contraintes administratives d’une société de capitaux. Que vous soyez artisan, consultant, médecin libéral ou commerçant, comprendre les spécificités de la raison individuelle est essentiel pour faire le bon choix dans votre projet entrepreneurial.


Ce guide complet vous accompagne dans toutes les étapes, de la création à la gestion quotidienne, en passant par les obligations fiscales et les assurances sociales. Découvrez comment cette forme d’entreprise peut répondre à vos besoins et quelles sont les alternatives à considérer selon votre situation.

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Qu’est-ce qu’une raison individuelle ?

Un entrepreneur travaille seul dans son bureau, entouré de documents relatifs à la création d'une raison individuelle en Suisse. Il semble concentré sur ses activités, réfléchissant aux formalités nécessaires pour développer son entreprise individuelle.
Un entrepreneur travaille seul dans son bureau, entouré de documents relatifs à la création d'une raison individuelle en Suisse. Il semble concentré sur ses activités, réfléchissant aux formalités nécessaires pour développer son entreprise individuelle.

La raison individuelle constitue la forme juridique la plus simple en Suisse pour exercer une activité commerciale. Il s’agit d’une entreprise dont la propriété appartient exclusivement à une personne physique, sans personnalité juridique distincte de celle du propriétaire. Concrètement, l’entrepreneur et l’entreprise ne font qu’un d’un point de vue légal et fiscal.


Cette particularité signifie que l’entrepreneur reste responsable de manière illimitée avec son patrimoine personnel de toutes les dettes et obligations de l’entreprise. Dans certains cantons, la raison individuelle est également appelée entreprise individuelle (EI), mais les principes juridiques restent identiques.


La raison individuelle occupe une place importante dans le tissu économique suisse, représentant la deuxième forme d’entreprise la plus répandue après la société à responsabilité limitée (SARL). Cette popularité s’explique par sa simplicité de création et de gestion, particulièrement adaptée aux petites activités commerciales et aux professions libérales.


Le nom commercial d’une raison individuelle doit obligatoirement contenir le nom de famille du fondateur, éventuellement complété par la nature de l’activité exercée. Cette exigence garantit une identification claire du responsable de l’entreprise pour les tiers.



Avantages de la raison individuelle

La raison individuelle présente six principaux avantages qui expliquent son succès auprès des entrepreneurs suisses :


  • Création simple sans capital minimum requis (0 CHF) : Contrairement aux sociétés de capitaux, aucun apport financier initial n’est exigé pour créer une raison individuelle. Cette accessibilité facilite le lancement d’une activité, même avec des ressources limitées.

  • Formalités administratives réduites et coûts de constitution faibles : Pas de statuts à rédiger, pas d’acte notarié, pas d’assemblée constitutive. Les démarches se limitent souvent à l’inscription au registre du commerce et aux déclarations auprès des administrations compétentes.

  • Liberté totale de gestion et prise de décision rapide : L’entrepreneur conserve un contrôle absolu sur son entreprise. Aucun organe statutaire ne limite sa capacité de décision, permettant une réactivité maximale face aux opportunités du marché.

  • Transparence fiscale : imposition directe sur le revenu personnel : Les bénéfices de l’entreprise s’ajoutent directement au revenu imposable de l’entrepreneur, évitant la double imposition qui caractérise les sociétés de capitaux.

  • Possibilité de cumuler avec un emploi salarié : La législation suisse autorise le cumul d’une activité indépendante en raison individuelle avec un emploi salarié, sous réserve des clauses contractuelles du contrat de travail.

  • Liquidation simplifiée en cas d’arrêt d’activité : Fermer une raison individuelle ne nécessite pas de procédure de liquidation complexe. Il suffit de régler les dettes en cours et de procéder aux déclarations administratives finales.


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Inconvénients et risques

Malgré ses avantages, la raison individuelle présente des inconvénients significatifs qu’il convient d’évaluer attentivement :


La responsabilité personnelle illimitée constitue le principal risque. En cas de difficultés financières, les créanciers peuvent saisir l’ensemble du patrimoine de l’entrepreneur, y compris sa résidence principale, ses comptes personnels et tous ses biens privés. Cette exposition totale peut compromettre la sécurité financière familiale.


Les difficultés d’accès aux financements externes représentent un frein au développement. Les banques et investisseurs préfèrent généralement traiter avec des structures juridiques offrant plus de garanties et de transparence financière. La levée de capitaux s’avère ainsi plus complexe qu’avec une société de capitaux.


L’impossibilité de céder ou vendre des parts de l’entreprise limite les options de croissance et de transmission. La raison individuelle ne peut pas accueillir d’associés ou de partenaires financiers, contraignant l’entrepreneur à financer seul son développement.

La continuité de l’entreprise reste liée à la personne du fondateur. En cas de maladie, d’accident ou de décès, l’activité peut s’arrêter brutalement, créant des difficultés pour les clients, fournisseurs et éventuels employés.


Le nom commercial limité, qui doit contenir le nom de famille du propriétaire, peut nuire à l’image de marque ou à la stratégie commerciale. Cette contrainte empêche l’adoption d’une dénomination purement commerciale.


Enfin, la fiscalité peut devenir moins avantageuse que celle des sociétés de capitaux lorsque les revenus atteignent des montants élevés, le barème progressif de l’impôt sur le revenu pouvant dépasser les taux d’imposition des sociétés.


L'image montre des documents administratifs suisses étalés sur un bureau, incluant des formulaires liés à la création d'une raison individuelle et des informations sur le registre du commerce. On peut y voir des papiers concernant les obligations fiscales et les démarches nécessaires pour les entrepreneurs en Suisse.
L'image montre des documents administratifs suisses étalés sur un bureau, incluant des formulaires liés à la création d'une raison individuelle et des informations sur le registre du commerce. On peut y voir des papiers concernant les obligations fiscales et les démarches nécessaires pour les entrepreneurs en Suisse.

La création d’une raison individuelle en Suisse suit cinq étapes principales, chacune comportant des exigences spécifiques à respecter scrupuleusement.


Conditions préalables

Avant de créer une raison individuelle, l’entrepreneur doit remplir plusieurs conditions de base. Il faut être une personne physique majeure, soit avoir 18 ans révolus au moment de la création. La capacité de discernement et d’agir constitue également un prérequis légal incontournable.


En matière de droit de séjour, les citoyens suisses et de l’Union européenne bénéficient d’une liberté totale. Les ressortissants d’États tiers doivent disposer d’un permis de séjour valide autorisant l’exercice d’une activité indépendante.


Certaines activités réglementées exigent un casier judiciaire vierge ou des qualifications professionnelles spécifiques. Les secteurs de la finance, de la santé, du transport ou de la sécurité imposent souvent des autorisations préalables auprès des autorités compétentes.


Choix de la raison sociale

La raison sociale d’une entreprise individuelle doit obligatoirement inclure le nom de famille du propriétaire. Cette exigence légale garantit l’identification du responsable pour les tiers et les autorités.


L’entrepreneur peut enrichir sa raison sociale en ajoutant son prénom et une description de son activité. Quelques exemples concrets illustrent les possibilités : “Martin Dubois Menuiserie”, “Claire Müller Consulting”, “Jean-Pierre Rosset Fiduciaire” ou “Maria Santos Coiffure”.


L’utilisation de termes suggérant une société reste strictement interdite. Les mentions “SA”, “SARL”, “Sàrl”, “GmbH” ou toute autre indication de forme sociale ne peuvent figurer dans la raison sociale d’une entreprise individuelle.


La vérification de la disponibilité du nom s’effectue via la consultation du registre du commerce cantonal. Cette démarche préventive évite les conflits ultérieurs et les procédures de changement de dénomination.


Définition du siège et de l’activité

Le choix de l’adresse du siège revêt une importance particulière. L’entrepreneur peut utiliser son domicile personnel comme siège social, solution économique et pratique pour débuter. Alternativement, la location d’un local commercial ou le recours à un service de domiciliation professionnelle sont possibles.


La description de l’activité doit être précise et complète. Cette information figure dans l’inscription au registre du commerce et détermine les autorisations nécessaires. Une activité trop vaguement définie peut créer des difficultés administratives ultérieures.


Selon le secteur d’activité, des autorisations spéciales peuvent être requises. Les métiers de la construction, de la restauration, du transport, de la santé ou de l’enseignement imposent souvent des licences ou des certificats de capacité.


La domiciliation chez un prestataire spécialisé offre une solution professionnelle pour les entrepreneurs nomades ou travaillant depuis l’étranger. Cette option présente l’avantage d’une adresse commerciale prestigieuse et de services administratifs complémentaires.


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Inscription au Registre du Commerce

L’inscription au registre du commerce devient obligatoire dès que le chiffre d’affaires annuel dépasse 100’000 CHF, tous établissements confondus pour une même personne. En dessous de ce seuil, l’inscription demeure facultative mais fortement recommandée.


Le coût de l’inscription s’élève à environ 120 CHF selon les cantons, montant modique au regard des avantages procurés. Cette démarche officialise l’existence de l’entreprise et lui confère une crédibilité accrue auprès des partenaires commerciaux.


Les avantages de l’inscription sont multiples : protection juridique du nom commercial, facilitation de l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, amélioration de l’image de l’entreprise et possibilité d’émettre des factures au nom de la raison sociale.


Les documents requis pour l’inscription comprennent le formulaire officiel dûment complété, une copie du passeport ou de la carte d’identité, et les justificatifs d’adresse du siège. Certains cantons exigent des documents complémentaires selon l’activité exercée.


Obligations comptables et fiscales

L'image montre un ordinateur portable ouvert affichant un logiciel de comptabilité, essentiel pour les entrepreneurs en Suisse souhaitant gérer leur chiffre d'affaires et formaliser leur raison individuelle. La fenêtre du logiciel présente des graphiques et des tableaux facilitant le suivi des activités financières d'une entreprise individuelle.
L'image montre un ordinateur portable ouvert affichant un logiciel de comptabilité, essentiel pour les entrepreneurs en Suisse souhaitant gérer leur chiffre d'affaires et formaliser leur raison individuelle. La fenêtre du logiciel présente des graphiques et des tableaux facilitant le suivi des activités financières d'une entreprise individuelle.

La raison individuelle est soumise à des obligations comptables et fiscales qui varient selon l’importance de l’activité. Le législateur a prévu deux niveaux d’exigences, permettant d’adapter les contraintes à la taille de l’entreprise.


Comptabilité simplifiée (moins de 500’000 CHF)


Les entreprises individuelles réalisant moins de 500’000 CHF de chiffre d’affaires annuel bénéficient d’un régime comptable allégé. L’obligation se limite à l’enregistrement chronologique des recettes et dépenses, sans exigence de bilan ou de compte de résultat détaillé.


La conservation de tous les justificatifs pendant dix ans constitue une obligation légale incontournable. Cette documentation doit permettre de reconstituer l’évolution financière de l’entreprise en cas de contrôle fiscal ou de litige commercial.


Bien qu’aucune forme particulière ne soit imposée, l’utilisation d’un logiciel de comptabilité facilite grandement la gestion quotidienne. Ces outils automatisent les calculs, génèrent des rapports et préparent les déclarations fiscales.


La tenue d’un livre de caisse simple suffit pour les très petites activités, mais une comptabilité informatisée devient rapidement indispensable avec la croissance de l’entreprise.


Comptabilité complète (plus de 500’000 CHF)

Au-delà de 500’000 CHF de chiffre d’affaires, les entreprises individuelles doivent respecter les règles comptables du Code des Obligations (art. 957 al. 1 CO). Cette obligation aligne leurs exigences sur celles des sociétés de capitaux.


L’établissement obligatoire d’un bilan et d’un compte de résultat nécessite une organisation comptable structurée. Ces documents financiers doivent respecter les principes comptables généralement admis et fournir une image fidèle de la situation financière.


L’inventaire annuel et l’annexe aux comptes complètent les obligations. Ces éléments détaillent les méthodes comptables utilisées et expliquent les principales variations par rapport à l’exercice précédent.


Le recours à un expert-comptable devient fortement recommandé à ce niveau de complexité. Ce professionnel garantit la conformité des comptes et optimise la gestion fiscale de l’entreprise. Par ailleurs, choisir une domiciliation d'entreprise au centre-ville de Genève peut également renforcer l’image professionnelle et faciliter la gestion administrative.


Fiscalité de la raison individuelle en Suisse

La fiscalité de la raison individuelle se caractérise par sa transparence : les bénéfices s’ajoutent directement au revenu imposable de l’entrepreneur. Cette imposition s’effectue selon le barème progressif en vigueur aux niveaux communal, cantonal et fédéral.


L’intégration des bénéfices dans la déclaration d’impôt personnelle simplifie les démarches administratives. L’entrepreneur n’a qu’une seule déclaration à établir, regroupant revenus privés et professionnels.


Les déductions possibles incluent tous les frais professionnels justifiés : charges locatives du bureau, matériel informatique, véhicule professionnel, formations, assurances, et amortissements des investissements. Ces déductions réduisent la base imposable et optimisent la charge fiscale.


Un exemple concret : un consultant genevois réalisant 80’000 CHF de bénéfice annuel paiera environ 15’000 CHF d’impôts selon les barèmes 2024, soit un taux effectif de 18.75%. Ce même bénéfice serait imposé à 13.99% dans le canton de Zoug, illustrant l’importance du choix du canton de domicile.


TVA et assujettissement

L’assujettissement à la TVA devient obligatoire dès que le chiffre d’affaires annuel atteint 100’000 CHF. Cette obligation s’applique indépendamment du secteur d’activité et concerne l’ensemble des prestations facturées.


La possibilité d’assujettissement volontaire existe en dessous de ce seuil. Cette option peut s’avérer avantageuse pour récupérer la TVA sur les investissements ou pour traiter avec des entreprises assujetties.


Les taux de TVA applicables en 2024 sont de 7.7% pour le taux normal, 2.5% pour le taux réduit (biens de première nécessité, livres, médicaments), et 3.7% pour l’hébergement. Certaines prestations bénéficient d’exonérations totales.


Les exemptions concernent notamment le secteur médical (consultations, soins), l’enseignement (cours, formations), les services financiers (banques, assurances), et certaines activités culturelles. Ces secteurs facturent sans TVA mais ne peuvent récupérer la TVA sur leurs charges.


Les démarches d’inscription s’effectuent auprès de l’Administration fédérale des contributions (AFC). Le formulaire de demande doit être accompagné des statuts ou de l’inscription au registre du commerce, et d’une description détaillée de l’activité.


Assurances sociales obligatoires

L'image montre des documents d'assurance sociale suisse soigneusement disposés sur un bureau. Ces documents, essentiels pour les entrepreneurs et les entreprises individuelles en Suisse, contiennent des informations sur les obligations et les formalités liées à la création d'une raison individuelle.
L'image montre des documents d'assurance sociale suisse soigneusement disposés sur un bureau. Ces documents, essentiels pour les entrepreneurs et les entreprises individuelles en Suisse, contiennent des informations sur les obligations et les formalités liées à la création d'une raison individuelle.

Les entrepreneurs individuels sont soumis à des obligations d’assurances sociales spécifiques, différentes de celles des salariés. Cette protection sociale adaptée au statut d’indépendant nécessite des démarches actives de la part de l’entrepreneur.


Affiliation AVS obligatoire

L’affiliation à l’Assurance vieillesse et survivants (AVS) constitue la première obligation de tout entrepreneur indépendant. Cette démarche s’effectue auprès de la caisse de compensation cantonale du lieu de domicile ou d’activité.


La reconnaissance du statut d’indépendant par la caisse de compensation détermine les modalités de cotisation. Cette reconnaissance s’appuie sur plusieurs critères : travail en son nom propre, prise de risque économique, liberté d’organisation, et facturation directe aux clients.


Les documents à fournir comprennent les contrats avec les clients, les factures émises, les justificatifs d’activité, et toute pièce prouvant l’exercice indépendant. La caisse analyse ces éléments pour distinguer le travail indépendant du travail salarié déguisé.


Les cotisations minimales et maximales en 2024 s’établissent entre 503 CHF et 25’150 CHF par an selon le revenu. Le taux de cotisation de 10.1% s’applique sur le revenu de l’activité indépendante, avec un minimum perçu même en cas de faibles revenus.


Autres assurances à considérer

L’assurance-accidents devient obligatoire dès l’engagement du premier salarié. Cette obligation s’étend à l’entrepreneur individuel s’il se verse un salaire ou s’il exerce simultanément une activité salariée.


La prévoyance professionnelle (2ème pilier) reste facultative pour les indépendants mais mérite une attention particulière. L’adhésion volontaire à une institution de prévoyance permet de constituer un capital retraite et de bénéficier d’avantages fiscaux.


L’assurance perte de gain en cas d’incapacité de travail représente une protection essentielle souvent négligée. Cette couverture compense la perte de revenus en cas de maladie ou d’accident, évitant les difficultés financières prolongées.


L’assurance responsabilité civile professionnelle peut être recommandée ou obligatoire selon l’activité. Les professions du conseil, du bâtiment, de la santé ou de l’informatique sont particulièrement exposées aux risques de responsabilité.


Gestion et développement

La gestion quotidienne d’une raison individuelle exige organisation et rigueur pour assurer son développement pérenne. Plusieurs aspects pratiques méritent une attention particulière pour optimiser le fonctionnement de l’entreprise.


Ouverture d’un compte bancaire professionnel

La séparation des finances personnelles et professionnelles constitue une bonne pratique indispensable, même si elle n’est pas légalement obligatoire pour une raison individuelle. Cette distinction facilite la comptabilité et évite les confusions lors des contrôles fiscaux.


Les banques suisses exigent généralement l’inscription au registre du commerce pour ouvrir un compte professionnel. À défaut, elles peuvent accepter d’autres justificatifs comme une autorisation d’exercer ou une attestation d’activité indépendante de la caisse de compensation.


La comparaison des offres bancaires pour indépendants révèle des différences significatives en termes de coûts et de services. Les banques en ligne proposent souvent des tarifs avantageux, tandis que les établissements traditionnels offrent un accompagnement personnalisé.


Un compte professionnel facilite la comptabilité en centralisant toutes les transactions commerciales. Les relevés bancaires deviennent ainsi un outil de gestion précieux pour suivre la trésorerie et préparer les déclarations fiscales.


Évolution vers une société

Plusieurs signaux indiquent qu’il faut considérer une transformation en société de capitaux : augmentation significative du chiffre d’affaires, besoin de capitaux externes, volonté de limiter la responsabilité personnelle, ou projet d’association avec des partenaires.


Le processus de transformation en SARL ou SA nécessite l’intervention d’un notaire et le respect de procédures formelles. Cette transformation peut s’effectuer par apport de l’actif et du passif de la raison individuelle à la nouvelle société.


Les implications fiscales de la transformation varient selon la méthode choisie. L’apport à valeur comptable évite l’imposition immédiate des plus-values latentes, tandis que l’apport à valeur réelle déclenche l’imposition des gains.


Le moment optimal pour effectuer le changement dépend de multiples facteurs : rentabilité de l’activité, perspectives de croissance, situation fiscale personnelle, et besoins de financement. Un accompagnement professionnel s’avère souvent nécessaire pour optimiser cette transition.


Cessation et fermeture

L'image montre un bureau vide, témoignant de la fermeture d'une entreprise. On y aperçoit des chaises abandonnées et un bureau désordonné, symbole de l'activité passée d'un entrepreneur en Suisse.
L'image montre un bureau vide, témoignant de la fermeture d'une entreprise. On y aperçoit des chaises abandonnées et un bureau désordonné, symbole de l'activité passée d'un entrepreneur en Suisse.

La fermeture d’une raison individuelle suit des procédures spécifiques qui varient selon que l’entreprise soit inscrite au registre du commerce ou non. Ces démarches administratives doivent être menées avec soin pour éviter des complications ultérieures.


La radiation du registre du commerce s’impose si l’entreprise y était inscrite. Cette formalité s’effectue auprès du registre cantonal moyennant une taxe modique. La radiation prend effet après publication dans la Feuille officielle suisse du commerce.


La liquidation des dettes et créances en cours nécessite une attention particulière. L’entrepreneur doit régler tous les fournisseurs, encaisser les créances clients, et solder les comptes bancaires professionnels avant la cessation définitive.


Les déclarations fiscales finales comprennent la déclaration d’impôt sur le revenu pour l’année de cessation et la clôture définitive du compte TVA le cas échéant. Ces démarches doivent respecter les délais légaux pour éviter des pénalités.


La conservation des documents comptables reste obligatoire pendant dix ans après la cessation d’activité. Cette obligation légale s’applique à tous les justificatifs, factures, contrats et pièces comptables.


Le cas particulier du décès de l’entrepreneur entraîne la cessation automatique de la raison individuelle. Les héritiers doivent procéder à la liquidation de l’entreprise dans le cadre de la succession, sauf s’ils reprennent l’activité sous une nouvelle forme juridique.


Raison individuelle vs autres formes juridiques

Critère

Raison individuelle

SARL

SA

Société en nom collectif

Capital minimum

0 CHF

20’000 CHF

100’000 CHF

0 CHF

Responsabilité

Illimitée

Limitée au capital

Limitée au capital

Illimitée et solidaire

Fiscalité

Transparente

Double imposition

Double imposition

Transparente

Complexité administrative

Très faible

Moyenne

Élevée

Faible

Nombre d’associés

1 seul

1 à plusieurs

1 à plusieurs

2 minimum

Les critères de choix entre ces différentes formes dépendent principalement du niveau de risque accepté, des besoins en capital, de la complexité fiscale souhaitée, et des perspectives de développement.


Pour une activité artisanale à faible risque avec des investissements limités, la raison individuelle reste optimal. Un médecin ou un avocat peut également privilégier cette forme pour sa simplicité, malgré les risques professionnels.


Les activités nécessitant des investissements importants ou présentant des risques de responsabilité élevés orientent plutôt vers une SARL. Cette forme offre un bon compromis entre protection et simplicité.


La SA convient aux projets ambitieux nécessitant des capitaux significatifs ou une ouverture au public. Sa complexité administrative se justifie par les possibilités de financement et de croissance qu’elle offre.


Conseils pratiques et bonnes pratiques

Une check-list de démarrage facilite la création réussie d’une raison individuelle. Cette liste comprend : définition de l’activité, choix du nom commercial, inscription au registre du commerce, ouverture du compte bancaire, affiliation aux assurances sociales, déclaration TVA si nécessaire, et mise en place de la comptabilité.


Les erreurs courantes à éviter incluent : mélange des finances personnelles et professionnelles, négligence des obligations d’assurances sociales, sous-estimation des risques de responsabilité, absence de protection juridique du nom, et mauvaise planification fiscale.


Les outils et ressources utiles pour la gestion comprennent les logiciels de comptabilité adaptés aux petites entreprises, les applications de facturation en ligne, les services de domiciliation professionnelle, et les plateformes de formation continue.


L’accompagnement par des professionnels (fiduciaires, avocats, conseillers) s’avère précieux pour optimiser la structure juridique et fiscale. Ces experts apportent leur expérience et évitent les erreurs coûteuses.


La planification de la croissance doit anticiper les seuils critiques : 100’000 CHF pour l’inscription obligatoire au registre du commerce et la TVA, 500’000 CHF pour la comptabilité complète. Ces étapes de développement nécessitent des adaptations organisationnelles et réglementaires.


En conclusion, la raison individuelle demeure une solution attractive pour débuter une activité entrepreneuriale en Suisse. Sa simplicité de création et de gestion en fait le choix privilégié de nombreux indépendants. Cependant, cette forme juridique impose une évaluation rigoureuse des risques et une planification soigneuse de l’évolution de l’entreprise. L’accompagnement par des professionnels qualifiés optimise les chances de succès et anticipe les besoins futurs de développement.


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FAQ : Tout savoir sur la raison individuelle en Suisse

Qui peut créer une raison individuelle en Suisse ?

Toute personne majeure résidant en Suisse et souhaitant exercer une activité indépendante peut créer une raison individuelle.


Dois-je m’inscrire au registre du commerce ?

L’inscription est facultative pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 100'000 CHF, mais elle est recommandée pour plus de crédibilité.


Quels sont les coûts pour créer une raison individuelle ?

Les frais varient selon les démarches, mais ils restent généralement faibles. Nous proposons un accompagnement clé en main à un prix attractif pour simplifier votre lancement.


Comment déclarer les revenus d’une raison individuelle ?

Les revenus de l’entreprise sont intégrés dans votre déclaration d’impôts personnelle.


Quels sont les risques d’une raison individuelle ?

Le principal risque est la responsabilité illimitée, ce qui signifie que vos biens personnels peuvent être engagés en cas de dettes.


Puis-je transformer ma raison individuelle en Sàrl plus tard ?

Oui, il est possible de passer à une Sàrl à tout moment. Nous vous accompagnons dans cette transition pour vous assurer une transformation sans tracas.


Comment fermer une raison individuelle ?

Il suffit de déclarer l’arrêt de votre activité à l’AVS et, si nécessaire, de radier votre inscription au registre du commerce.


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